Naissance de l’autoritarisme et développement modernisateur. Survol historiographique du cas mexicain (1946-1952)
Abstract
Les régimes autoritaires ont trouvé un terreau fertile en Amérique latine tout au long du XXe siècle. Le Mexique ne fait pas exception à la règle, mais le régime dit unipartiste qui s’est constitué à la suite de la révolution présente une stabilité peu commune. Dans le cadre de cet article, nous nous penchons sur la façon dont les mexicanistes ont perçu, tout au long du siècle « post-révolutionnaire », l’institutionnalisation de la révolution, l’assise d’un pouvoir central fort et la modernisation économique qui ont permis au Parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI) de se maintenir au pouvoir. À travers cet aperçu historiographique, un net changement peut être perçu entre les auteurs antérieurs aux années 1970 et ceux ayant assisté aux événements de 1968. L’analyse des ouvrages traitant des transformations économiques survenues pendant la période d’après-guerre au Mexique et d'études centrées sur le système politique mexicain qui se définit par un autoritarisme civil et par une centralisation efficace à partir de la présidence d’Alemán (1942), permet de rendre compte de la désillusion et de la critique plus acerbe produite par les révisionnistes et mexicanistes maintenant confrontés à l'échec des politiques priistes. Enfin, les réflexions de quelques auteurs rattachant ces mécanismes à l'affirmation du pouvoir priiste sous Alemán permettent de mieux se représenter la perception qu'ont eu certains auteurs de l'articulation entre l'autoritarisme et la modernisation économique au Mexique.Downloads
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2009-10-11
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Section
Articles
