Types et emblèmes identitaires dans les discours sur la nation, XIXe et XXe siècles : présentation

Auteurs

  • Raphaële Plu Jenvrin
  • Emmanuelle Sinardet

Résumé

Les jeunes républiques qui aspirent à se constituer en nation, à l’issue de leur indépendance, se voient confrontées au problème de la « nacionalidad », du sentiment d’appartenance et d’identification à une communauté nationale. Ce sentiment doit non seulement être cultivé mais, pour des pans entiers de la population, créé ex nihilo au XIXe siècle. La question de l’identité nationale se trouve donc au cœur des processus de construction puis de consolidation de l’Etat-nation, comme en témoignent les nombreux essais et débats à son sujet, dans la presse ou à travers les textes littéraires et les nouveaux courants artistiques qui varient selon le projet de construction nationale auquel ils adhèrent.

Il s’agit ici de se pencher sur les manifestations de cette quête identitaire, ses difficultés ou ses contradictions, aux XIXe et XXe siècles, en en privilégiant un aspect particulier : les processus de construction des emblèmes, des types et des figures mythiques de la nation, censés représenter voire cristalliser un génie national, support de l’identité de la nation en construction. Volontairement, nous avons écarté les emblèmes traditionnels, tels que les drapeaux ou les hymnes qui ont déjà été largement explorés, afin de privilégier l’étude de nouveaux topiques, littéraires ou graphiques.

Il convient à ce titre d’observer comment les emblèmes et les types évoluent parfois vers des symboles et stéréotypes facilement déclinables que peuvent s’approprier des citoyens divisés par les différences culturelles, ethniques ou sociales. Bien sûr, cette approche ne peut faire l’économie de l’analyse de la nature des mouvements nationalistes (libéraux, indigénistes, socialistes, populistes…) qui président à la construction d’un type plutôt qu’un autre ou à la récupération d’un emblème à un moment donné.

Plusieurs pistes orientent la réflexion : Pourquoi la construction de certains types humains à un moment donné, ou bien le choix d’un emblème plutôt qu’un autre ? En quoi permettent-ils de représenter, de dire un trait de la nationalité, et lequel justement ? Quels sont les mécanismes de simplification propres aux idéologies et comment participent-ils aux discours sur la nation ? Dans quelle mesure la récupération d’un type ou d’un emblème sert-elle la promotion et la légitimation d’un nouveau projet politique ? A ce titre, comment les symboles universels, hérités de l’Antiquité par exemple, peuvent-ils être réutilisés ? Quels sont les supports privilégiés pour décliner types et emblèmes ?
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Sommaire

1 –Tipos, estereotipos, identidad : las figuras humanas de la nación
1. 1. – La construcción de tipos populares:
1. 1. 1. - María Esther PEREZ SALAS, Universidad Nacional Autónoma de México (UNAM): “Primeros intentos por definir los tipos mexicanos en la primera mitad del siglo XIX”.
1. 1. 2. - Emmanuelle SINARDET SEEWALD, Universidad de la Sorbonne Nouvelle – Paris III – Francia: “El montuvio: la construcción de un tipo para la ecuatorianidad (años treinta)”.
1.2. – Recuperación y puesta en tela de juicio de los tipos populares:
1. 2. 1. - Mariannick GUENNEC, Universidad de Lorient Bretagne Sud – Francia: “El campesino costarricense en las novelas de la primera mitad del siglo XX : la recuperación de un tipo nacional” .
1. 2. 2. - Sylvie MEGEVAND – Fátima RODRIGUEZ, Universidad de Toulouse – Le Mirail – GRAL (Francia): “El guajiro, ¿figura de la identidad cubana? (Siglos XIX-XX)”.

2. – Nacionalismos y emblemas nacionales
2. 1. – Viejos y nuevos emblemas :
2. 1. 1. - Irma Beatriz GARCIA ROJAS, Universidad de Guadalajara – México: “El cuerno de la abundancia : mito e identidad en el discurso sobre la nación mexicana”.
2. 2. – ¿Reactualización de los emblemas o recuperación ideológica?
2. 2. 1. - Raphaële PLU, Universidad de la Sorbonne Nouvelle – Paris III – Francia: “La mexicanidad como soporte de la representación de la institución presidencial en el México posrevolucionario. ¿Hacia una nueva definición de la nación?”.
2. 2. 2. - Michael GOEBEL, University College London – Reino Unido: “Los modelos históricos de la "Argentina real": la iconografía del nacionalismo y del populismo, 1955-1973”.

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